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16 May 2017

Les femmes à l’honneur avec Lauryn Hill et Anoushka Shankar

La quatrième journée de la 16e édition de Mawazine a mis à l’honneur deux artistes exceptionnelles et proposé une programmation qui a mêlé les musiques de l’Afrique aux sons du monde arabe et de la Turquie.

RABAT, LE 16 MAI 2017 : Pour sa quatrième journée, Mawazine a marqué les esprits de la plus belle des manières en conviant la superstar Lauryn Hill sur la scène de l’OLM. Pendant plus d’une heure, la chanteuse du groupe mythique The Fugees a fait chanter le public du Festival aux sons du meilleur hip hop des années 1990. Coauteure de The Score, l’album de rap le plus vendu de l’histoire aux États-Unis, l’artiste, dont le solo The Miseducation of Lauryn Hill s’est vendu à plus de 20 millions d’exemplaires dans le monde, a illuminé son audience avec un répertoire mêlant ses plus grands tubes et des compositions plus spirituelles.

Une autre grande artiste, ultra populaire, avait rendez-vous avec les festivaliers le même soir. Sur la scène du Théâtre National Mohammed V, Anoushka Shankar, fille du légendaire Ravi Shankar, synonyme de musique classique indienne et de sitar, a repoussé avec brio les limites de son instrument, non seulement dans sa forme traditionnelle classique indienne, mais aussi en travaillant avec de nouveaux sons et formes artistiques. La musicienne, cinq fois nominée aux Grammy Awards, a ainsi livré un répertoire de pointe traitant des thèmes du mouvement, de l’asile et des réfugiés, le tout sous les acclamations d’un public sous le charme.

D’un continent à l’autre, de l’Asie à l’Afrique, c’est la figure de proue de la musique angolaise, Bonga, qui tutoyé les étoiles et donné tout son sens à la notion, aussi plurielle soit-elle, d’africanité. Sur la scène du Bouregreg, celui qui appartient à une caste de chanteurs africains ayant sublimés leurs racines a interprété de sa voix râpeuse et puissante ses plus belles chansons, reprenant les tubes de son premier album, Angola 74, où l’on retrouve la version légendaire de Sodade, que popularisera Cesaria Evora près de vingt ans plus tard, jusqu’à son dernier, Recados de Fora, sorti en 2016.

A l’honneur aussi de ce quatrième soir, la musique arabe a été célébrée à travers deux concert particulièrement marquants. Celui d’Al Salem, né à Bagdad, et entré dans le monde de la musique après avoir servi dans l’armée irakienne pendant une courte période ; et celui d’Hussein El Deek, originaire de Syrie et issu d’une grande famille d’artistes. Tous deux, considérés faisant partie des chanteurs les plus populaires de la région, ont entonné des titres qui ont fait vibrer les festivaliers réunis en nombre pour l’occasion.

Avec une programmation consacrée pour moitié aux artistes du Maroc, Mawazine est resté fidèle à son crédo : mettre en lumière les plus grands talents nationaux. La scène de Salé a ainsi permis aux spectateurs de découvrir quelques-unes des plus belles voix du royaume à travers une programmation dédiée à trois grandes figures : Hamid El Kasri, qui concilie comme personne les rythmes Gnaoua du Nord et du Sud du Maroc, Mehdi Nassouli, spécialiste de l’art folklorique roudanais, formé auprès des plus grands Maâlems gnaoua, et Mustapha Bakbou, symbole de l’art de la tagnaouite.

Lieu de la poésie et de l’évasion, le site du Chellah a quant à lui accueilli le chanteur turc Aburrahman Tarikci et le violoniste tunisien Zied Zouari, qui ont initié le public aux différents univers du Maqâm, un fil conducteur qui a permis de faire dialoguer les différentes traditions musicales convergentes de l’île de Marmara. Accompagné du batteur arménien Julien Tekeyan, le trio a raconté avec talent la réminiscence d’un chant ancestral à travers des rythmes contemporains.

Enfin, comme il est de tradition, Mawazine a aussi investi pour cette deuxième journée les rues de Rabat et de Salé avec des fanfares et spectacles de rue qui ont réuni les troupes marocaines Oussama Band, spécialiste des arts du cirque, et Groupe Bakho Atika, reconnu pour sa maîtrise de la danse et de la dakka marrakchia.

INFORMATIONS UTILES :

16EFESTIVAL MAWAZINE-RYTHMES DU MONDE DU 12 AU 20 MAI 2017.

A PROPOS DU FESTIVAL MAWAZINE RYTHMES DU MONDE :

Créé en 2001, le festival Mawazine Rythmes du Monde est le rendez-vous incontournable des amateurs et passionnés de musique au Maroc. Avec plus de 2 millions de festivaliers pour chacune de ses dernières éditions, il est considéré comme le deuxième plus grand événement culturel au monde. Organisé pendant neuf jours, chaque année au mois de mai, Mawazine offre une programmation riche et exigeante qui mêle les plus grandes stars du répertoire mondial et arabe, faisant des villes de Rabat et Salé le théâtre de rencontres exceptionnelles entre le public et une kyrielle d’artistes de renom. Très engagé dans la promotion de la musique marocaine, Mawazine consacre plus de la moitié de sa programmation aux talents de la scène nationale. Porteur des valeurs de paix, d’ouverture, de tolérance et de respect, le festival propose un accès gratuit à 90 % des concerts, faisant de l’accessibilité des publics une mission essentielle. Il est en outre un soutien majeur à l’économie touristique régionale et un acteur de premier plan dans la création d’une véritable industrie du spectacle au Maroc.

A PROPOS DE L’ASSOCIATION MAROC CULTURES :

Créée lors d’une assemblée générale tenue à Rabat le 23/10/01, conformément aux dispositions du Dahir du 15 novembre 1958, Maroc Cultures est une association à but non lucratif qui s’est fixée pour mission principale de garantir aux publics de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër une animation culturelle et artistique d’un niveau professionnel digne de la capitale du royaume. En écho aux valeurs fondamentales de la politique de développement de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, Maroc Cultures concrétise cette noble mission via le Festival Mawazine Rythmes du Monde ainsi que différentes manifestations, colloques pluridisciplinaires, expositions d’art plastique et concerts.

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